Innovations du futur: quelle place pour le Québec ?
Les gadgets et innovations technologiques sont de plus en plus intégrés aux automobiles, et les géants du secteur allient désormais leurs forces pour la conception et la fabrication de nouvelles technologies. Toyota et BMW ont par exemple signé en janvier un accord de collaboration. Les deux marques travailleront ensemble dans les prochaines années sur diverses technologies, dont les futures générations de batteries lithium-ion. Beaucoup de nouveautés arriveront donc bientôt dans les étalages des commis aux pièces. Mais quelle est la place du Québec dans ce marché d’avenir?
Voici pour commencer quelques exemples d’innovations technologiques récentes :
Le miroir sans angle mort
Des chercheurs américains et coréens spécialisés en optique ont trouvé une possible solution à ce danger potentiel qu’est l’angle mort. Leur prototype de miroir progressif permet de voir les véhicules à l’arrière sans tordre l’image ou donner l’impression que les véhicules sont plus éloignés que dans la réalité. La surface du miroir présente trois bandes verticales, chacune courbée différemment, ce qui permet de visualiser toute la zone qui serait normalement cachée.
La télématique et ses dernières applications
La télématique n’est pas récente, mais on lui trouve de nouveaux usages qui facilitent le travail des estimateurs de dommage automobile. Un module GPRS (General Packet Radio Service) intégré au boîtier électronique du véhicule peut enregistrer et communiquer des données concernant la conduite. En cas d’accident, ce module présent dans la quasi-totalité des voitures actuelles peut enregistrer la vitesse, le degré d’enfoncement du frein, etc. Un peu comme la boîte noire d’un avion.
Le hayon mains libres
La publicité pour la Ford C-Max mettant en scène la Linea, le célèbre dessin animé des années 70, l’illustre très bien : revenir à sa voiture les bras chargés d’achats et devoir trouver ses clés puis ouvrir le coffre peut se révéler acrobatique. Et très énervant. Ford est le premier à apporter une solution qui semble pourtant simple. Le véhicule se déverrouille lorsqu’il détecte la clé « intelligente » de son propriétaire. Il suffit ensuite de balayer la jambe sous le coffre arrière, et celui-ci s’ouvrira tout seul.
Quelle place pour le Québec ?
Au cours des dernières années, le Québec s’est distingué davantage dans le domaine du transport public qu’en mécanique automobile (à part la motoneige de Bombardier!). Une compagnie montréalaise, GIRO, produit par exemple des logiciels utilisés jusqu’à Sydney pour planifier les transports en commun de la ville. Mais le gouvernement du Québec croit que la Province pourrait faire plus. C’est pourquoi il a demandé au gouvernement fédéral en janvier dernier de faciliter l’accès au Fonds d’innovation pour le secteur de l’automobile. Le tissu d’entreprises québécoises est en effet surtout constitué de petites et moyennes entreprises, qui ne peuvent prétendre aux financements réservés aux projets de recherche de plus de 75 millions de dollars. Offrant de bonnes formations de mécanique automobile, le Québec dispose d’une main-d’œuvre importante et qualifiée. Même si l’on n’y fabrique pas de voitures, notre province veut prouver qu’elle est à la pointe d’un secteur de plus en plus vert et informatisé.