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La voiture autonome entre les acquis et les incertitudes

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Avec les avancées technologiques, l’industrie de l’automobile a fait un bond sans précédent tant cette dernière a bénéficié des prouesses scientifiques de notre époque. Si KITT -la célèbre voiture de la série télé K2000 (Knight Rider)- n’était qu’un rêve fou dans l’esprit des passionnés de l’automobile durant les années 80, elle a bien fini par inspirer des constructeurs qui ont les yeux sur le futur de l’industrie : la voiture autonome !

Des signes encourageants

À ce jour, la voiture autonome demeure un projet en construction, avec ses joies et ses peines. Pionniers de ce segment en développement, Toyota et Google avaient initié le projet de construire une voiture intégralement autonome au dernier trimestre de 2010. C’est à Google que l’on doit le premier système de navigation automatique pour automobile ; en tant que premier partenaire, Toyota avait mis son modèle Prius à disposition pour les premiers essais. Entre 2012 et 2014, le système a été développé et testé sur d’autres véhicules dans des circuits fermés dans l’État du Nevada aux États-Unis. Entre les déceptions et les contraintes technologiques, des signaux encourageants laissent entrevoir un bel horizon pour la voiture autonome.

En effet, l’équipement technologique développé à ce jour est exclusivement axé sur la conduite sécuritaire ; quoi de plus normal si l’on veut familiariser le concept et le rendre crédible aux yeux de tous ! Avec des détecteurs de mouvement et un système de balayage de l’environnement, la voiture autonome semble « consciente » de sa mission et de son entourage. Le paramétrage inclut également les cartes de navigation qui sont nettement plus développées et extensivement alimentées en information (données télémétriques, signalisations et feux de circulation). Avec l’évolution des systèmes de navigation, notamment celui de Google, de nombreux constructeurs semblent enclins à faire le grand saut. Il faut également savoir que ces systèmes reposent sur les acquis technologiques qui ont déjà fait leurs preuves : navigation GPS intégrée, assistance automatique au stationnement, caméra de recul… Bref, ce sont des bases solides pour un avenir prometteur.

Les incertitudes de la voiture autonome

Avant même d’aborder les considérations techniques, la question du prix est très importante dans le débat autour de la voiture autonome. La technologie a un prix, et elle se paie au prix fort dans ce segment particulier. À titre d’exemple, la valeur de la technologie à bord d’une Prius équipée du système de Google dépasse facilement la barre des 200 000 dollars. Cela a de quoi rebuter une grande partie des consommateurs potentiels, y compris nos étudiants en cours de mécanique automobile, puisque  pour ce prix, une voiture de luxe est bien plus abordable !

Sur le plan technique, les systèmes de navigation autonome ont été testés dans des circuits fermés en simulant quelques conditions de route plus ou moins réalistes. La conduite dans des conditions aléatoires n’est toujours pas à l’ordre du jour puisque la voiture autonome nécessite un paramétrage exact et qui traduit fidèlement toutes les conditions de la route. En prenant la Google Car en référence, les tests ont omis d’observer la réaction de la voiture pendant les intempéries et l’approche des ronds-points. Le système de guidage par rayon Laser, appelé LIDAR, en est toujours à ses débuts. Pourrait-on affirmer que c’est demain la veille d’une véritable voiture autonome ?

Étudiants en formation de mécanique automobile de notre école mécanique automobile, que pensez-vous de la voiture autonome ? Est-ce vraiment le futur de l’industrie automobile ?

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