Les premières qui ont marqué l’histoire du Salon International de Genève
Tout un siècle de l’histoire de l’automobile ! Voici donc l’apport du Salon International de l’Auto de Genève ; autant dire que cet événement est la mémoire vivante de la mécanique. Le dépositaire suisse des moments historiques de l’automobile est devenu, à travers les époques, le rendez-vous incontournable des constructeurs et amateurs de l’automobile.
Même s’il a connu des années d’interruption pendant les deux grandes guerres du siècle passé, le Salon de Genève a pu préserver sa raison d’être, soit de servir le monde de la mécanique automobile dans la neutralité et l’objectivité les plus totales. Eh oui, il n’y a pas que la finance et la politique où le pays des Helvètes sait faire jouer la carte de la neutralité !
Étudiants en formation de mécanique automobile, le Salon de Genève est connu pour les dévoilements de voitures appelés « premières ». Découvrons ensemble quelques levers de rideau qui ont marqué l’histoire de cet évènement exceptionnel !
1929 : Mercedes-Benz SSK
Pendant longtemps, l’Allemagne a été aux honneurs pour les premières du Salon de l’Auto. Fier représentant de l’Outre-Rhin, Mercedes-Benz dévoilait en 1929 sa sportive de luxe, la SSK. La bête germanique a un pedigree de champion avec ses 300 chevaux pour le V6 à 7.1 litres. Au compteur, 235km/h pour impressionner les gentlemen passionnés de course à la fin des années 1930. Construite sur la structure de la Classe S, elle a été raccourcie de quelques centimètres pour un gain en vélocité ! Côté esthétique, nos étudiants en cours d’estimation de dommage automobile pourront facilement déceler les lignes qui inspireront quelques années plus tard la célèbre 770K que nous avions abordée lors d’un billet précédent.
1970 : Alfa Romeo MONTRÉAL
Trois ans plus tôt, le prototype de ce modèle a été présenté à Montréal lors de l’Exposition Universelle de 1967. Jusqu’en 1977, la belle de Gandini connaîtra son heure de gloire même si elle n’a jamais atteint la popularité des puissants de l’industrie tels que les Ferrari, Maserati et autres monstres sacrés. Grâce à sa traction arrière, les 240 chevaux développés par le moteur V8 à 2.6 litres rugissaient aux cinq rapports de la transmission manuelle. Comparée aux véhicules équivalents de son époque, la MONTRÉAL était proche des muscle cars surpuissants des États-Unis.
2012 : Renault Zoe
Faisons un bond de quarante ans en avant et allons voir ce que cette électrique de l’autre côté de l’Atlantique a à offrir. En Amérique du Nord, le seul véhicule électrique équivalent à la française demeure à ce jour la Nissan Leaf (rien de surprenant si l’on considère l’alliance industrielle et économique du groupe Renault-Nissan en Europe). Le moteur électrique de la Zoe (65 kW) développe l’équivalent de 90 chevaux et atteint une vitesse maximale de 135 km/h. Particularité de la Zoe ? Une batterie qu’il faut louer sous forme de forfait annuel en fonction du kilométrage parcouru. La Zoe fait partie des premières qui ont marqué le Salon de Genève pour la simple et bonne raison que la commercialisation de cette dernière a connue des remous sociaux et économiques dès 2013. C’est certain, le Salon s’en souviendra !
Aujourd’hui, le Salon de Genève ouvrira ses portes pour célébrer sa 85ème édition. Assurément, c’est un événement qui continuera d’écrire l’histoire de l’automobile. Nul doute que tous les étudiants de notre école mécanique automobile attendent les premières de 2015 avec impatience !